Le Taranaki
Volcan au repos, il est situé au sud-ouest de l’Ile du Nord, dans la région qui porte son nom. A ses pieds se trouve la ville de New Pleymouth et la mer. Pendant mon roadtrip avec Carla, le Taranaki était un de nos incontournables.
En février 2021, n’étant pas (encore) des randonneuses chevronnées, nous avons opté pour une randonnée plutôt facile mais haute en couleur ! Au menu : 2h de montée jusqu’à la hut, puis 30min de marche jusqu’au « tarn » : le petit étang où la réflexion du Taranaki donne des photos plutôt sympa ! Pique-nique devant le coucher de soleil, nuit en hut (1ère fois de ma vie !) et réveil aux aurores pour le lever de soleil… Alléchant non ? Allez viens je t’emmène avec moi saluer ce doux géant !
Sommaire
La recette pour une bonne randonnée au Taranaki : la pré-pa-rer !
L’accessibilité
Pour atteindre Pouakai tarns / hut qui te donnera une vue magnifique sur le Taranaki, il te faut emprunter la Mangorei Track. Ça signifie :
- 6 km x 2
- 780 m de dénivelé
- 2h30 de marche x 2
- En milieu forestier puis plateau montagnard
Tu peux retrouver tous les détails de cette randonnée sur l’application All Trails : Pouakai tarns via Mangorei Tracks
Cette randonnée est donc parfaite même si tu n’as pas l’habitude d’en faire : elle te mettra en jambe et te permettra de tester ton matériel. La montée est simple car les marches sont petites, ce n’est pas raide, et le spectacle qui t’attend au bout est juste magique. Pour une première fois en hut je te recommande vraiment cette nuit avec le Taranaki ! Pour les plus expérimentés, pourquoi ne pas inclure cette étape dans le Pouakai Circuit (25km en 2-3 jours) ?
La météo : pour être sur de voir le Taranaki, on opte pour le bon créneau !
Quand j’ai commencé à montrer les photos de cette randonnée, certains m’ont dit « tu as de la chance, moi quand j’y étais on ne voyait pas le Taranaki ! ». Un peu dommage de faire ce chemin pour ne pas le voir non ? Ce n’est pas de la chance, Carla surveillait la météo tous les jours ! Pour une randonnée courte de type lever / coucher de soleil, je te conseille vraiment de viser le meilleur créneau (tu peux utiliser MetService). Ça vaut franchement le coup d’attendre quelques jours au besoin !
Pense également à regarder à quelle heure le soleil se couche et se lève et prévoit une marge : se serait dommage de louper ça !
Réserver sa place dans la hut
La Pouakai hut fonctionne sur réservation obligatoire toute l’année, pour 15$ la nuit. Elle comprend 16 places et est assez populaire, pense à vérifier à l’avance la disponibilité. Informations et réservation en ligne sur le site du DOC.
Faire son sac
Pour une seule nuit inutile de se surcharger, mais on n’oublie pas l’essentiel :
- 1 à 2L d’eau (pas d’eau potable à la hut)
- nourriture : repas du soir (j’ai opté pour une salade de pâte froide) / petit déjeuner / collations pour la montée et la descente (barres protéinées et fruits secs) / + éventuellement un lunch si tu comptes prendre ton temps le lendemain
- un duvet adapté (j’avais un duvet 8°C et en été c’était parfait)
- vêtements pour chaud et froid : t shirt, polaire, manteau, short, jogging, casquette, crème solaire…
- de quoi prendre des photos + batterie (drones interdits et pas d’électricité ni réseau à la hut)
- lampe frontale (INDISPENSABLE car pour observer le lever et/ou coucher de soleil il te faudra à chaque fois marcher 20min dans le noir !)
- papier toilette (en hut il n’y en a rarement)
- (boules quiès)
Et bien sur des bonnes chaussures ! A noter que tu marcheras du début à la fin sur un chemin de bois (pour protéger la flore locale), donc aucune difficulté.
Début de la randonnée : la montée pour se mettre en jambe !
Allez c’est parti pour grimper jusqu’à la hut, qui se trouve à 1200 mètres d’altitude. N’ait pas peur des 3000 marches, elles sont vraiment petites et se grimpent facilement (un jeu d’enfant à côté de celles du Mont Manaia dans le Northland ou de Sealy Tarn au Mont Cook).
Par contre la montée se faisant en forêt, elle est assez monotone. Et si on en profitait pour travailler sa culture G en même temps que les cuisses ?
Tiens par exemple : savais-tu que le Taranaki (qu’on ne voit pas quand on grimpe ces fichus escaliers mais promis il arriiive) est un des volcans coniques les plus symétriques au monde ? Côté mythologie, les légendes maories racontent que Taranaki et Tongariro étaient des dieux rivaux tous deux amoureux de Pihanga. Tongariro se fâcha et explosa, faisant trembler toute la terre. Taranaki décida alors de s’éloigner et pleure encore parfois sa bien aimée, d’où éloignement des autres volcans, et son sommet régulièrement dans la brume ! Penses-y à la prochaine pluie…
Le coucher de soleil devant le Taranaki, et la nuit en hut
Ça y est on arrive à Pouakai hut ! A chaque arrivée en refuge c’est globalement toujours le même rituel : signer le registre, choisir un lit (les matelas sont disponibles sur place) et le tour est joué ! Ici la hut est composée d’une salle (avec un poêle, table en bois et plan de travail), de 2 dortoirs et de toilettes sèches à l’extérieur. Oui tu vas potentiellement dormir à côté de quelqu’un que tu ne connais pas, et ce n’est pas grave ! Ici pas d’eau potable, pas de poubelle : chacun amène et repart sans laisser de trace, c’est la règle en randonnée !
Ça peut paraitre rudimentaire, mais as-t-on réellement besoin de plus ? Dormir en hut c’est une leçon de vie et une reconnexion à l’essentiel !
Une fois tes affaires déposées direction le tarn pour prendre des photos et pic niquer devant le Taranaki. Attention une fois le soleil partit ça se refroidit !
Pour le coucher de soleil, nous n’étions que quatre devant le tarn, l’heure était au calme et à la contemplation…
Retour à la hut à la frontale, et au lit ! On n’oublie surtout pas de programmer le réveil… Il sera difficile, la nuit courte, mais on se rappelle pourquoi on le fait !
Le Taranaki au lever du soleil
Bien plus beau que le coucher de soleil, je te conseille de rester sur le plateau qui se trouve entre la hut et le tarn pour l’admirer.
Le spectacle est juste magique, je n’ai jamais vu ça de ma vie avant. Je suis énormement reconnaissante d’avoir la chance de vivre ce moment. J’étais seule pour l’admirer et je me suis sentie remplie de bonheur et de gratitude. WOUAOU !
La redescente
Après ce magnifique spectacle, il est temps de dire au revoir au beau Taranaki. Retour à la hut, petit déjeuner tranquillement, et puis redescente facile jusqu’au van. On était contente de le trouver, même si on avait encore un peu la tête là haut, près du volcan…
Cette nuit près du Taranaki restera un de mes meilleurs souvenirs de randonnée en Nouvelle Zélande, et une de celle que je te recommande absolument !
A lire aussi : notre 1ère randonnée, le Tongariro Alpine Crossing, une des plus belle de Nouvelle Zélande :